Nous sommes partis en safari
itinérant au Kenya du mardi 24 octobre au 1er novembre 2006. Ceci est notre carnet de voyage...
Il s'agit du safari Nyati
de Kuoni
(précisons que nous ne sommes ni employés ni actionnaires de Kuoni).
On peut nous contacter à l'adresse BV.Mahon at Free.fr
(remplacer at par @, procédé anti spam).
Le départ de Paris s'est très bien passé (très bon accueil au guichet Kuoni). Arrivée au Kenya très tôt le matin, le passage
de la douane est ultra rapide, ça change de Paris !
L'accueil par Kuoni sur place est très bien organisé. On commence par la répartition des groupes, nous serons cinq dans
notre minibus neuf places (avec le chauffeur, voir photo tout en bas de la page) : cool ! Découverte de notre guide, Otété.
Départ rapide pour la réserve nationale du lac Nakuru.
Après environ deux heures et demie de route (nous comprendrons par la suite que c'était de la bonne route), nous entrons dans le vif du sujet et attaquons notre premier safari dans ce superbe parc de la vallée du rift. On voit sur la photo que nous sommes un peu fatigués par le voyage ! |
Ici, les flamants sont innombrables et donnent, vus de loin sur le lac, un superbe paysage. Petit regret, nous ne nous sommes pas vraiment approchés. |
Plusieurs rhinocéros, noirs et blancs, dont certains que nous approchons très prés... | |
Le noir : gueule pointue, mange des feuilles (pas d'herbe). | |
Le blanc a la gueule carrée, il mange feuilles et herbe. La différence ne vous saute pas aux yeux ? Moi non plus ! En tout cas il semble que seul le premier (celui qui est tout seul) soit un rhino noir. |
Nombreux impalas, assez faciles à approcher. |
Quelques buffles, l'un d'eux a même tenté de nous charger, ce qui fut l'occasion d'apprécier la réactivité de notre guide au volant (presque une tonne bien lancée, il n'avait pas trop l'air de rigoler). |
Beaucoup de zèbres, nous en verrons pendant tout le séjour (animal très commun au Kenya). |
Nous avons eu la chance d'observer pendant au moins cinq minutes un léopard s'abreuvant dans une flaque, ce qui est très rare, nous indique Otété (à la fois par ce que l'animal n'est pas courant et par ce qu'il se cache très efficacement). |
Quelques Cobs Defassa |
Babouin |
Calao (?) |
Phacochères (nous en avons vu pas mal mais jamais de très près car ils sont très farouches). |
Des aigles (mais je n'ai pas la race précise pour celui ci). |
Et même des pintades sauvages ! |
Nous reprenons la route...
Arrivée à notre premier lodge, le Lake Naïvasha Simba Lodge. Nous
sommes impressionnés par le luxe de l'endroit (mais il est accessible à proximité de la route, contrairement aux hébergements
suivants qui seront perdus dans la nature). Accueil très sympathique, accès au lac avec vue superbe. Repas excellent mais sans rien de local en dehors des délicieux fruits exotiques. Superbe parc avec des Cobs Defassa en semi-liberté, approchables à pied. Des hippos, vus de très loin dans l'eau (mais bien entendus). |
Nous avons craint la pluie mais sommes passés entre les gouttes... |
Nombreux oiseaux |
La piscine fait le bonheur de Juliette. |
Nous prenons la route pour le Masaï Mara, la réserve naturelle
gérée par les Masaïs. Quand même sept heures de routes, loin d'être confortables ! On descend dans la vallée du rift, superbement bordée de montagnes. L'imagination travaille (avoir vu le film L'odyssée de l'espèce). On traverse des zones désertiques puis des cultures de maïs et de blé. La plaine est parsemée d'acacias parasol, les paysages splendides. On voit quelques animaux (chèvres apparemment en liberté, gazelles de Thomson qu'on identifie avec leur bande noire sur les flancs, zèbres). En arrivant en pays Masaï, on découvre les troupeaux (les Masaïs sont des éleveurs nomades). Chaque troupeau est gardé par un Masaï habillé d'une "cape" rouge (souvent à pieds nus dans les broussailles), ce qui fait une très belle couleur sur le paysage teinte terre. Peu à peu, le désert se couvre d'arbustes, c'est la brousse (bush, bush-land). Il arrive d'apercevoir au milieu de rien un Masaï seul qui semble se promener avec sa lance (en pleine brousse, loin de la route). Otété nous explique que cette lance lui sert à se défendre contre les bêtes sauvages. Et voilà les premiers villages Masaï au milieu de la brousse (cf plus loin). |
Enfin nous arrivons dans la réserve nationale du Masaï Mara.
Le temps est splendide. Contrairement aux parcs nationaux, la réserve n'est pas fermée. Les animaux y sont donc par leur propre choix. En saison sèche, il leur arrive de s'aventurer jusque dans les cultures à quelques kilomètres, causant de sérieux dégâts. Cela crée des conflits avec les cultivateurs qui vont parfois jusqu'à tuer une bête sauvage qui aurait pris la mauvaise habitude de se nourrir dans leurs cultures (à noter que toute chasse est interdite au Kenya). De même les Masaïs (éleveurs) tuent parfois un lion ou un guépard qui se nourrit dans leur troupeau. Le temps de déposer nos affaires dans les chambres et nous nous mettons en route pour notre premier safari dans le Masaï Mara ! (16h) Le paysage ici est savane à perte de vue. Avantage de cette réserve : on peut y rouler en dehors des pistes (en pleine savane) et donc approcher les animaux au plus près (en particulier en saison sèche). |
Deux aigles serpentaires, majestueux. |
Trois guépards
semblent paresser sous le soleil. Notre guide nous explique qu'il s'agit d'une fratrie, car les frères ne se séparent jamais. Nous les approchons à quelques mètres, en un ou deux bonds il seraient sur nous ! En fait leur attention est sur un troupeau de gazelles à quelques centaines de mètres. |
Un peu plus loin nous découvrons notre premier troupeau d'éléphants ! |
Beaucoup de girafes, dont une paire de mâles qui se disputent à coups de cornes dans les flancs et en se poussant des épaules, impressionnant. | |
Autruches (on ne les approche jamais de très près) |
Des singes jouent auprès de notre grande terrasse et viennent même chercher des caresses (ou autre ?) jusque dans la chambre, au grand plaisir de Juliette... |
Cette journée sera passée dans la réserve du Masaï Mara.
Une file indienne de gnous
dont nous ne voyons pas la fin. Ils semblent très disciplinés ! On profite encore de la lumière de l'aube... Un cadavre fera l'affaire des charognards. |
Deux lionnes chassent une gazelle. |
Un groupe de vautours
est en train de dévorer une carcasse, se disputant bruyamment les lambeaux. L'odeur de viande faisandée est impressionnante,
même à quelques mètres ! L'intrus de la dernière photo est un Marabout. |
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Un topi. |
Un léopard (je n'ai jamais réussi à différencier léopards et guépards, heureusement qu'Otété était là !) |
Des calaos (?) |
Un lion et une lionne font bronzette dans l'herbe. Le lion suit sa belle à chacun de ses mouvements. La première photo est un peu osée, mais c'est la nature ! |
Encore quelques photos prises à l'hôtel... Qui identifiera ces fruits ? |
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Notre groupe décide à l'unanimité de remplacer le deuxième safari du matin par la visite d'un village
Masaï
proche. Nous en sommes ravis car cette visite était très intéressante, avec des gens très accueillants et très agréables (bien qu'insistants pour vendre leurs breloques). La visite est guidée par l'une des sept femmes du chef du village. Elle est la seule de sa génération à parler anglais car les autres ne sont pas allées à l'école. Sur la photo on nous voit coiffés d'une de leurs fiertés : un scalp de lion ! La photo de la danse des femmes est surtout là pour la beauté des couleurs de leurs vêtements sur fond de savane. |
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Les enfants sont vêtus de loques et souvent pieds nus. Pour un prochain voyage, penser à amener des habits d'enfants à offrir, même un peu vieux. |
Un Masaï nous propose même de nous acheter Juliette pour sept vaches ! Et on se demande encore s'il plaisantait ! |
La visite se termine par le "marché", où on essaie de nous fourguer toutes sortes de babioles. Nous avons acheté deux ou trois petites choses dont une lance et un "casse-tête", qui sert dans les danses, la guerre, et à se défendre des animaux, par exemple tuer un serpent.
Visite intéressante donc, mais où est la limite entre authentique et touristique ?
Pendant la pause du midi, nous profitons bien de la piscine, avec quelques singes à dos vert qui font des singeries sur la terrasse. Il y en a même un qui saute (tombe ?) dans l'eau, au grand plaisir de tous.
Nous avons la chance d'observer pendant une bonne demi-heure toute une famille lion (trois mâles, deux femelles et cinq jeunes).
Formidable !
(désolé mais je n'arrive pas à en éliminer parmi les suivantes - et encore, la plupart de mes photos de ce moment sont complètement
à contre-jour)
Nous partons à 7h après un bon petit-déjeuner. La journée promet de ne pas être très drôle, avec énormément de "route".
Et ça commence fort avec la matinée qui est passée sur les pistes éprouvantes du pays Masaï. C'est l'occasion pour Otété
de nous parler un peu du Kenya et en particulier des Masaïs. Quelques photos prises par la fenêtre... |
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Nous arrivons à l'entrée de Nairobi vers midi. Nous commençons par traverser un petit bidonville, ultra pauvre, et Otété nous indique que ce quartier est dangereux pour les blancs ! Puis nous passons par le quartier riche, et nous apercevons un immense bidonville : le deuxième d'Afrique par la taille après celui de Soweto.
Arrivée au lodge à 19h ! Le Ol Tukai lodge est une fois de plus un hôtel de rêve. Splendide parc avec des singes qu'on peut nourrir, vue sur les neiges du Kilimandjaro depuis les chambres ! Ici nous commençons à découvrir les moustiques (il y en avait moins en altitude), d'ailleurs il y a des moustiquaires autour des lits. Restauration excellente. |
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Nous avons tout le temps que nous voulons pour admirer une famille de hyènes inactives au bord de leur grand terrier. Pas vraiment la peluche dont on rêve ! |
Couple de grues couronnées. Ce couple peut vivre quarante ans en toute fidélité, au point que le survivant se suicide à la mort de son conjoint ! |
Un zèbre traverse le cours d'eau. |
Deux gnous s'affrontent (au sens propre). |
Petits serpents Mamba. Nous en avons aussi vu un écrasé sur une piste (voir plus haut). Otété nous indique qu'ils sont "matata" : leur morsure peut être mortelle en un quart d'heure ! |
Très nombreux éléphants. Des éléphants bicolores (sortis du bain)... Des éléphants qui s'aspergent de poussière... |
Les restes de quelque querelle... |
Pas de la fumée mais un tourbillon de poussière. |
Très courte pause à l'hôtel. Le singe est un singe vert, celui que nous avons vu très souvent. |
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Nous arrivons vers 16h30 au parc national de Tsavo ouest. L'hôtel est le Severin safari camp, c'est un camp de toile. Un petit parfum d'aventure ! Mais n'exagérons rien : ce n'est pas du camping, le sol est en dur et on a tout le confort d'une luxueuse chambre d'hôtel. Ceci dit, les murs en toile laissent passer les sons et c'est très agréable d'entendre tous les bruits de la nature la nuit ! D'ailleurs nous avons été réveillés par un animal qui rodait et broutait autour de notre tente en pleine nuit. Les gardes pensent qu'il s'agissait d'un hippo ! Interdiction de sortir de la chambre entre le coucher et le lever du soleil, en cas d'urgence on doit appeler la sécurité. Petit coté embêtant de cet hôtel : les repas sont très lents (on nous explique que c'est à dessein pour donner un style à ce camp où on prend le temps de profiter). Mais le repas se fait dans la nature tout en observant les animaux. Cet hôtel est petit (une trentaine de clients quand nous y étions), avec une ambiance plus intime que les autres. Feu de camp autour duquel tout le groupe se réunit pour l'apéritif. Superbes peintures d'éléphants dans l'hôtel (David Shepherd). |
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Nous rencontrons en arrivant un couple d'autruches qui se promène avec 16 petits ! Les autruches font de la garde partagée, le couple dominant garde les petits des autres. |
Ce parc offre de splendides paysages de montagnes volcaniques et de forêts très variées. |
Beau troupeau d'hippopotames très visibles, dans et au bord de l'eau. |
Il s'agit de la partie la moins drôle des vacances, car ce trajet est très long et en bonne partie dans une chaleur humide
pénible. En route nous voyons quelques baobabs (un peu décevant, nous nous attendions à des arbres vraiment phénoménaux). Cultures de Sisal. On met trois heures rien que pour sortir de Tsavo, qui est un parc immense. Sur cette partie, la route est excellente à travers la brousse. On quitte définitivement les paysages de montagne. Parfum de fin de vacances... |
Voici un petit essai de vidéo (je débute, soyez indulgents !)
Le repas des vautours
Notre guide, Otété, était vraiment formidable (il travaille pour Private Safaris,
une filiale de Kuoni). Il est une mine d'informations et il est toujours très attentionné pour chaque petit détail, comme
la branche qui peut gêner pour la photo. Nous ne l'avons collé avec aucune question, que ce soit sur les animaux ou sur
le Kenya. Et en plus il a toujours le sourire ! Nous avons eu de la chance car en discutant avec d'autres touristes il semble
que tout le monde ne soit pas aussi gâté. Le groupe était très sympa aussi, ce qui participe à la réussite de ce voyage. |
Les pourboires sont très fréquents ; ici ils ne nous gênent pas car c'est l'occasion de donner un peu d'argent à des gens visiblement assez pauvres (porteurs de valises, etc.) et toujours très gentils.
Les hôtels sont d'un luxe et d'un confort impressionnants. Le personnel est toujours irréprochable.
Quelques mots en Swahili...
Jambo : bonjour
Karibu : bienvenue
Asante : merci
Matata : problème
Hakuna : aucun
Pour le choix du matériel photo et des jumelles, il faut savoir que le poids et l'encombrement ne sont pas vraiment un problème vu qu'on est toujours dans le véhicule et qu'on les transporte donc peu. Un trépied classique ne sera pas d'une grande utilité pour la même raison, mais éventuellement un petit monopod peut servir. J'ai utilisé un zoom 70-200 haut de gamme et j'en ai été très satisfait. J'ai pris 1500 photos sur mes 5G de mémoire qui étaient confortables (la sélection pour ce rapport de voyage a été difficile !) |
Inutile d'emporter des chaussures de randonnées, vous ne marcherez pas. En saison sèche une simple paire de bateaux ou de baskets suffit.
Vous ne ferez aucun sport (même si vous aimeriez courir vous ne pourrez pas car vous n'aurez pas le temps et pas de terrain). Mais les routes et les pistes secouent énormément par endroit, et on roule vite et très longtemps. Attention si vous avez des problèmes de dos ! Les trajets sont incontestablement le coté le moins agréable (le seul ?). Nous avons parcouru 2000 km sur la semaine et mangé pas mal de poussière. Mais c'est le prix à payer pour voir plusieurs parcs.
Juliette qui a dix ans était avec nous et a énormément apprécié ces vacances. Nous pensons qu'un enfant plus jeune aurait du mal à supporter les trajets et les longues journées (réveils très matinaux).
Une possibilité pour éviter la route est de faire un safari avec transferts par avion. Mais le budget est probablement complètement différent. Et puis les transferts routiers sont aussi de la visite.
Nous avons passé ces vacances à la fin de la saison sèche. Selon notre guide, c'est la meilleure saison (beau temps, herbes basses et animaux bien visibles).
Inutile d'emmener une moustiquaire (elles sont parfois fournies mais généralement inutiles).
Les euros sont acceptés presque partout, mais les petites coupures en shillings (50 ou 100) sont utiles pour les pourboires qu'on distribue largement pour des petits services comme le port de valises (c'est une façon de donner de l'argent).
Prévoyez un peu de place dans vos bagages pour ramener des souvenirs (statues en tous genres, etc). Il serait étonnant qu'on ne réussisse pas à vous en fourguer !
Un lien vers une page avec quelques photos impressionnantes :
http://www.kenya-safari-photo.com/pages/photos.htm
Le mot de la fin : des vacances inoubliables, formidables !!! On voit énormément d'animaux très variés et on les approche de très près, on se croirait dans un film documentaire animalier. On repart quand ?
Dernières modifications : novembre 2006